Jeudi 28 mars.
Aujourd'hui le temps est pourri comme mon moral.
Je me suis couchée à 2 h, j'ai bien parlé, bien ri, un peu bu, mais je ne me suis pas confié.
Ce matin levé à 6 h 30, même pas dur. Petit robot qui a fait son travail.
Prise de bec avec l'homme, il ne veut rien dire, paf on n'en parle plus.
Comme ci une femme était capable de passer l'éponge comme ça.
Je viens de pleurer histoire de dégorger un peu ma peine.
Et aprés? et ensuite? je suis liée pieds et mains par ce putain de projet.
Je suis obligée d'avancer mécaniquement. Ne surtout pas -trop- réfléchir, oublier les projets : trop risqué, je serais obligé de réfléchir. Je parle des projets personnels bien sûr, ceux que j'évoquais hier.
Je ne sais plus qui je suis, ce que j'aime, ce que j'ai envie de faire.
Je fais au coup par coup.
Je ne sais plus si je fais ça ou ça par habitude ou parce que j'ai envie.